November 22, 2019 2 min to read

Ceci est une révolution : l'Assemblée Nationale 2.0

Stupeur et consternation cette semaine sur les réseaux sociaux alors que les différents députés français se livrent une guerre de format de données informatique d’image numérique¹ sans merci.

La cause ? Une révolution majeure du fonctionnement de l’assemblée nationale portée par Emmanuel Macron, président de notre grande et belle start-up nation ; afin de réduire les coûts de fonctionnement de l’institution, tous les débats et votes se déroulent dès à présent sur un canal de discussion Slack™ mis en place par le président lui-même.

Le déménagement de l’assemblée sur le Web présente de nombreux avantages incontestables. Par exemple, un fil de discussion pourra être déroulé pour chaque débat dans #general, permettant une organisation claire et précise des sujets. En outre, ce nouveau système permettra de mettre au placard le système de boutons-poussoirs utilisé pour les votes : il suffira à présent à chaque député de réagir avec son emoji préféré sur le fil de discussion. Les décisions ne seront ainsi plus basées sur un système de vote binaire, mais permettront aux députés d’explorer des axes émotionnels supplémentaires (tels que 😱, 🤮 ou 😂).

Nous avons pu interroger divers députés (qui ont toutefois tenu à rester anonymes), qui semblent être unanimes : l’informatisation de l’institution est la plus grande révolution de la Cinquième République. Pour que nos lecteurs puissent se faire une idée, voici certains des commentaires que nous avons reçus :

« 🍆 💦 💦 💦 ce système de votes »

« 😂 😂 😂 Marlène Schiappa vient de caser un “Ok boomer” à Bernard Brochand sur #random jpp 😂 😂 😂 »

« restau vendredi ? votez sur le poll dans #bouffe les gens »

Seule l’ANSSI semble émettre un son de cloche différent, et prévient le public français des dérives totalitaires possibles d’un tel système, invoquant notamment le fait que « le président peut juste faire flèche du haut pour éditer son message après le résultat du vote ».

À terme, la solution, qui permet d’ores et déjà aux députés d’être 100% en télétravail, coûtera encore moins cher au contribuable. Par exemple, Emmanuel Macron envisage d’engager des députés temporaires lors de chaque débat sur fiverr, pour un coût bien inférieur au salaire actuel d’un député. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le système est prometteur ; il représente la plus grande œuvre du président lors de ce quinquennat et devrait assurer sa réélection en 2022.

Le changement, c’est maintenant ?