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Un réseau de trafic de cartouches d'imprimantes démantelé
Soulagement, hier, en Auvergne, après un large coup de filet policier, grâce auquel le cerveau d’un vaste réseau de trafic de cartouches a pu être arrêté.
C’est après des mois d’enquête minutieuse et secrète que la police judiciaire a finalement mis la main au collet de Jeanne-Marguerite1, en apparence une inoffensive développeuse PHP à la retraite. Jeanne-Marguerite, que les preuves accablent, porte un lourd secret : pendant trois ans, elle a dirigé d’une main de fer un vaste réseau criminel actif dans le trafic de cartouches d’imprimantes.
Précisons que le trafic d’encre d’imprimante frelatée est, à l’heure actuelle, l’un des plus lucratifs, puisque son prix au millilitre dépasse celui du sang humain ou de l’eau bénite. Mais contrairement à ce que certaines mauvaises langues peuvent prétendre, cette augmentation n’est pas causée par les politiques commerciales totalement déraisonnables des fabricants d’imprimantes, mais bien par la peur du consommateur face au scandale des encres contaminées au début des années 1990.
À la lumière de l’enquête, il apparaît que le réseau s’approvisionnait de deux principales manières.
Actif dans plusieurs pays en voie de démocratisation, il aurait systématiquement récupéré les cartouches d’imprimantes condamnées à la casse par obsolescence programmée. Plus grave, le groupe opérait une cellule en Thaïlande, qui s’en prenait aux touristes éméchés, tard dans la nuit. Les victimes étaient droguées, puis amenées dans une échoppe de réparation clandestine, ou des techniciens véreux se chargeaient de l’opération.
Les cartouches volées étaient ensuite acheminées vers diverses destinations en Europe et en Asie, où elles finissaient en général auprès d’oligarches peu scrupuleux et prêts à tout pour prolonger la durée de vie de leurs imprimantes.
Nous avons retrouvé une victime, Jean-Deepak1, qui a bien voulu partager son témoignage sous couvert de l’anonymat.
« Je rentrais du salon international des télécommunications, où je représentais ma société. Nous vendons des porte-clefs connectés intégrant une IA de traitement des blockchains quantiques, » nous explique Jean-Deepak. « En bon jeune cadre dynamique, je ne me déplace jamais sans mon laptop, assorti de son imprimante nomade. Et le soir, à l’hôtel, j’ai voulu me payer du bon temps avec une dame qui m’avait accosté, et là… » Jean-Deepak sanglote avant de reprendre : « J’ai dû être drogué, parce que je me suis réveillé après 11h, et la première chose que j’ai vue, c’était mon imprimante, plongée dans le seau à champagne encore plein de glaçons. Son capot était ouvert, béant, et à l’intérieur… il manquait toute la cartouche magenta. Et je crois bien que ces sagouins ont aussi siphonné un peu d’encre jaune au passage. »
Une victime parmi tant d’autres du crime le plus lucratif des dernières décennies. Espérons que ce coup de filet permettra d’enrayer concrètement le trafic d’encre, pour que nos enfants puissent vivre dans un monde plus sûr.
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