Une proposition de loi pour mettre fin à la neutralité du net français

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Une nouvelle proposition de loi fait sensation sur les réseaux sociaux. Alors qu’Emmanuel Macron résolvait le problème du chômage la semaine dernière avec une solution élégante et simple que personne n’avait envisagée, celui-ci a maintenant pour ambition d’appliquer une stratégie similaire pour terrasser le cyberchômage qui gangrène le monde professionnel de l’informatique français.

La stratégie, qui peut paraître quelque peu non-orthodoxe pour les néophytes, prévoit tout simplement de se débarrasser de la neutralité du net, qui est « un obstacle à la réinsertion professionnelle » d’après Monsieur le président.

Celui-ci a expliqué en détail sa stratégie lors d’une allocution retransmise sur Twitch entre deux parties de League of Legends : « Beaucoup d’encre a coulé à ce sujet, tant dans les médias que dans ma correspondance personnelle, pour confirmer que mon conseil de traverser la rue pour trouver du travail fonctionnait à merveille. Appliquer ça aux métiers du numérique est le dernier challenge qu’il me restait à abattre pour qu’en toute modestie, mon quinquennat soit une réussite spectaculaire. Cependant, cela présente des difficultés : en effet, il n’est pas aisé de traverser la rue sur Internet aujourd’hui. Pourquoi ? Eh bien, tout simplement parce que personne n’a réussi à y construire de passages piétons pour l’instant. Cela vient d’une erreur de design des inventeurs d’Internet qui n’avaient pas pris en compte le chômage français. En nous débarrassant de la neutralité du net, nous serons en mesure de contrôler le trafic et d’imposer des vitesses maximales de circulation sur les routes d’Internet. Si on se limite à 80 kb/s et à quelques zone 30, les usagers seront en mesure de trouver un travail dans de bien meilleures conditions et sans risque de percuter des paquets hors-la-loi. J’appelle tous les dirigeants mondiaux à se joindre à ma cause pour sauver notre planète de la crise ! »

L’initiative du président n’est pas sans rappeler celle de Donald Trump avant lui, qui s’était débarrassé de la neutralité du net pour réguler l’immigration illégale de paquets en provenance du Mexique. D’autres pays comme la Chine ou la Corée du Nord, visionnaires, n’y avaient jamais souscrit, anticipant ces problèmes.

Alors que la pénurie de travail dans le numérique en France s’accentue de jour en jour, la très grande majorité des chômeurs du domaine saluent l’initative d’Emmanuel Macron. Pour autant, on ne peut pas en dire autant du côté des entreprises. C’est le cas de Jeanne-Sylvie, directeur RH stagiaire chez Capgemini, qui a tenu à témoigner.

« Ces mesures ne sont aucunement réalistes, vous imaginez le temps qu’on perdra à devoir donner des entretiens à tout un tas de chômeurs au profil inadapté ? La semaine dernière, un candidat s’est présenté pour bosser sur le design de notre site Web en stage non-rémunéré, et il n’avait même pas de compétences en TAL, ni en apprentissage automatique, ni en analyse de malware, et ne portait pas de cagoule… C’est vous dire les problèmes qu’on a déjà à aguicher uniquement des candidats pertinents depuis notre bout de trottoir sur LinkedIn, alors vous imaginez, si tous les profils non-qualifiés du trottoir d’en face s’y mettent… Macron démission ! »

Si ces propos semblent rudes, il faut toutefois les tempérer : les entreprises n’ont jamais été favorables à l’homme sur le point d’être sacré « Champion de la Terre » au One Planet Summit, souvent raillé pour ses mesures de gauche et surnommé « le Robin des Bois français » par la presse internationale pour sa propension à soutenir les plus démunis face au grand capital en toute circonstance.