Arrestation d'un jeune virtuose de l'informatique qui terrorisait les internets

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Soupir de soulagement hier sur les réseaux sociaux après l’annonce du placement en détention provisoire du très célèbre Jean-Maxou Florentin de Balzac.

Ce petit prodige de l’informatique terrorisait le Web entier depuis de nombreuses années, alliant sa parfaite maîtrise de la sécurité informatique et d’arts bien plus complexes comme le carding pour dépouiller des milliers de victimes de leurs deniers durement acquis.

Celui qu’on surnommait « l’homme qui murmurait des NOP ou des JMP à l’oreille du noyau » a été appréhendé par hasard après 12 ans de traque intensive des services secrets français alors qu’il passait la sécurité d’un aéroport : au moment de se séparer de ses appareils électroniques, il n’a pu s’empêcher de murmurer quelques paroles rassurantes dans la ventilation de son ordinateur portable. C’est ce comportement idiosyncrasique qui a mis la puce à l’oreille des agents présents sur le terrain.

Ce Robin des bois du numérique qui volait aux riches pour s’en mettre plein les poches avait appris par cœur le Manifeste du Hacker ; c’est dans ces célèbres 71 lignes que sont condensés tous les secrets de la sécurité informatique, sous la forme d’un challenge de stéganographie à 100 points. Des secrets qui ont permis à Jean-Maxou Florentin de Balzac de s’infiltrer dans les systèmes du monde entier pendant toutes ces années.

Un des plus hauts faits d’armes du malfaiteur reste la compromission totale de Caramail qu’il a réalisée en 2000, en volant le cookie administrateur via une XSS.

Ce virtuose du clavier serait resté loin du nez des autorités si une erreur de sécurité opérationnelle, pourtant bénigne en apparence [NDLR : Jean-Maxou s’est connecté directement au service qu’il utilisait pour vendre ses cartes bancaires volées], ne l’avait placé sur leur radar.

Ce coup de filet signe l’entrée dans une nouvelle ère pour le carding, qui vient de perdre son parrain incontesté ; une minute sans phishing a été décrété parmi l’ensemble de la communauté cybercriminelle pour pleurer la perte de l’un des leurs. En attendant, les divers gangs de script kiddies français se préparent à livrer une guerre pour conquérir le marché qui vient de s’ouvrir.

Nous remercions notre collègue (et peut-être bientôt nouvelle recrue ?) Paul Douard pour sa couverture de l’événement sur VICE qui nous a aidé à ficeler les derniers détails de notre article.