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Le Routeur à Échalotes, une alternative française à Tor
Dans la continuation des mesures prises en 2016 pour garantir la souveraineté numérique de la France, l’assemblée nationale a voté ce matin une résolution octroyant une tâche supplémentaire au futur Commissariat à la Souveraineté Numérique : créer un réseau anonymisant souverain, réservé aux français. Le projet, qui occupera 314 chercheurs en informatique sur une durée de 5 ans, porte déja un nom : Le Routeur à Échalotes (LRE).
Mais pourquoi un réseau anonymisant français ? Petite explication avec Jean-Michel Ctrlaltdel, bras droit de l’adjoint du ministre des systèmes d’exploitation de la classe ouvrière:
« Il est totalement inadmissible que la seule solution utilisable par le grand public pour l’anonymisation soit sous le contrôle d’un organisme américain. Cela signifie que leur projet est backdooré jusqu’au torgnon, et vous auriez vraiment tor de l’utiliser. Si vous déplaisez un tant soit peu à leur gouvernement, la NSA aura accès à toutes les informations nécessaires pour torpiller votre réputation », nous explique-t-il. « Et là, ça sera trop tard, ils vont vous l’enfiler bien profond dans l’oignon. De plus, je peux vous dire que j’ai personnellement épluché le code source de notre concurrent principal, et croyez-moi sur parole, ça donne envie de pleurer. Mais avec Le Routeur à Échalotes, vous serez totalement protégés de toutes les agences de renseignement étrangères. Il n’y aura que vos braves compatriotes de la DGSI qui auront la capacité de fouiller vos données. Pas mal, non ? »
D’après les informations recueuillies auprès des chercheurs qui travaillent actuellement sur le projet, LRE sera plus performant que ses concurrents, puisque d’une part il ne comportera que des relais français, des points de sortie français, et des utilisateurs français et d’autre part le nombre de couches de l’échalote sera limité à l’intervalle des réels [0,1], ce qui améliorera grandement la performance.
Mais si les ingénieurs se réjouissent déja de tous les emplois créés par le projet, il n’en est pas de même au ministère des finances. Il se murmure que le financement, qui atteindrait les 100 millions d’euros, serait pris directement sur le fonds de pension des retraités de l’éducation nationale.
« Ça leur fera les pieds » conclut Jean-Michel, philosophe « De toute façon ils foutent rien de leur journée. »
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